General Electric va verser 50 millions d'euros à l'Etat français pour n'avoir pas créé assez d'emplois
Lors du rachat, en 2015, des activités "énergie" d'Alstom, l'américain Général Electric s'était engagé à créer 1000 emplois nets d'ici fin 2018. A défaut de ces créations, il serait contraint à verser 50 000 € par emploi non créé.
Depuis le rachat, General Electric a créé 3000 emplois en France ... mais en a supprimé 2975 ! Soit une création nette de 25 emplois, bien loin des 1000 attendus. En avril 2018, le solde de création s'élevait encore à 323 emplois avec notamment des postes créés dans le numérique, avec le lancement d'une "fonderie digitale" ou dans les services financiers basés à Belfort. Mais depuis le groupe américain a mis en place un plan de départ à Grenoble dans ses activités hydrauliques. Il est par ailleurs à craindre que ce solde devienne rapidement négatif après l'annonce de la suppression de 470 nouveaux postes en France.
General Electric est donc contraint de vers 50 millions d'euros qui seront placés dans un fonds de réindustrialisation logé à la Caisse des Dépôts et Consignations. La gouvernance de ce fonds reste à préciser mais il sera piloté par un comité présidé par une personnalité spécialiste de l'industrie et associera des représentants désignés par l'entreprise, les collectivités locales concernées, et notamment la ville de Belfort ainsi que les services de l'Etat.